Ali Bongo au salon du Bourget : une présence inique aux allures de marchandage politique
François Hollande a revêtu ses habits de commercial lundi matin au salon du Bourget en invitant, le dictateur président Ali Bongo dont la famille pille et martyrise son peuple depuis un demi-siècle. Le président de la République française semble doucher les espoirs d’une rupture et d’une alternance démocratique au Gabon en priorisant la vente de ses rafales à un chef d’Etat dont le pays manque d’eau, d’électricité,d’ infrastructures sanitaires, d’un réseau routier bitumé, d’une autosuffisance alimentaire, des salaires des fonctionnaires dérisoires.
Selon le quotidien français distribué gratuitement 20 minutes, alors que le groupe Dassault est en train de présenter son avion, qui nécessite « seulement 400 mètres pour décoller », François Hollande se rapproche d’Ali Bongo, président du Gabon, et lui lance, tout sourire : « Comme prévu, ils vont te faire un prix ! », comme le montrent des images captées par BFMTV. Tout flatté le tristement célèbre président sourit à gorge déployée.
François Hollande en commercial, triste image qui a fait le tour des médias d’informations français
Pendant ce temps, le Gabon est plongé dans une situation de précarité grandissante. Les besoins primaires qu’un peuple digne doit bénéficier sont de l’ordre de l’utopie. Des milliers des citoyens Gabonais ont faim. Ils meurent du paludisme, sans qu’aucune politique de santé publique puisse résoudre dans les faits, cette lancinante épidémie, maladie parasitaire meurtrière. Donc l’achat d’un rafale par le Gabon serait d’un management politique suicidaire.
Car le peuple gabonais est affaibli par la situation de pauvreté criarde au sein d’un pays riche de son sous-sol, de son pétrole, de l’exploitation de son bois, son manganèse, son uranium par les entreprises françaises. A contrario, les gabonais vivent encore dans une insalubrité inhumaine. Ils s’abreuvent au quotidien d’eau des rivières achalandées derrières les cases (exposer à toutes sortes de maladies tropicales).
Le grand nombre d’infrastructures sanitaires, scolaires, universitaires datent des années 70. Ali Bongo gagnerait à investir dans l’humain, en réglant des problèmes basiques avant de rêver à garnir l’armée gabonaise d’un besoin qui n’est pas primordial et inutile. Les Gabonais veulent vivre décemment, et le pays regorge des moyens nécessaires pour y parvenir.
Cette invitation au salon aéronautique du Bourget s’apparente simplement à une quête frénétique d’une caution politique de François Hollande qui garantirait à Ali Bongo, un soutien de la France dans son désir de prolonger son mandat à la tête du Gabon. Sachant qu’il est toujours sous la menace de plusieurs plaintes au sujet de son dossier de candidature entaché par la preuve non démentie jusqu’à nos jour de son frauduleux acte de naissance. Plusieurs associations attendent le verdict déjà connu de la préfecture de Nantes.
« Un coup d’État électoral » qu’Ali Bongo s’apprête à rempiler en 2016
Fils de l’ancien président Omar Bongo, Ali Bongo dirige le pays depuis 2009 avec une mainmise despotique de toutes les richesses du pays. Son élection, en un tour, a été contestée par les opposants, qui ont évoqué « un coup d’État électoral ». Très proche de la France, Ali Bongo posséderait un appartement avenue Foch à Paris et deux Ferrari, comme l’a révélé une enquête menée par la justice française sur les « biens mal acquis ».
Pendant que son peuple croupit dans la misère. Les fonctionnaires du Gabon en grève chaque année pour réclamer un rehaussement et une revalorisation de leur grille salariale. En 2010, Ali Bongo a également acquis l’Hôtel de Soyecourt pour 100 millions d’euros.
Reçu par le président François Hollande le 5 juillet 2012, Ali Bongo avait participé à la marche républicaine du 11 janvier au grand dam des associations de lutte pour la liberté de la presse. Mêmes les survivants du massacre de Charlie Hebdo avaient condamné et fustigé sa présence à Paris.
La famille Bongo, tous les apparatchiks affidés au pouvoir PDG-émergent vivent dans une cupidité qui leur assure une opulence royale. Ceci, en utilisant abusivement les deniers publics, l’argent du contribuable gabonais à des fins personnelles. Comme ça été prouvé récemment par le magazine ’’L’œil du 20h’’ de France 2, avec des achats compulsifs de Pascaline Bongo facturés à la présidence.
Mais aussi l’état de prédation du pays, vidé de ses richesses par les holdings familiales des Bongo, Delta Synergie, ScI Obali... Et une caste politique dénommée, la ’’légion étrangère’’ dirigée par Maixent Accrombessi, souligné dans le livre de Pierré Péan ’’Affaires africaines. Mensonges et pillages au Gabon’’. Le Gabonais lambda doit réaliser lucidement que ses aspirations ne seront jamais respectées par le pouvoir politique françafricain en place depuis un demi-siècle.
Ali Bongo est enrôlé et agira toujours sous les ordres cupides des lobbys élyséens français, sous le prisme des grands patrons du CAC 40. La France préservera toujours ses intérêts financiers au profit des valeurs universelles de démocratie, de liberté, de bonne gouvernance, d’alternance démocratique qu’elle véhicule seulement théoriquement et passivement depuis des siècles en Afrique.
L’unique intérêt est l’enrichissement et l’exploitation des ressources naturelles du Gabon par la vieille donneuse de leçon France. La famille Bongo et les partisans du PDG au pouvoir depuis 48 ans vont vouloir à tout prix s’attacher à ce leadership présidentiel, au détriment de la volonté du Peuple Gabonais comme en 93 et 2009. L’unique voie qui s’impose aux Gabonais est sans conteste : une Révolte Pacifique Populaire et Citoyenne, à l’image de celle des valeureux Burkinabés Africains.
Avec 20 minutes.
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