Arrivé 5e à la présidentielle, Bougoueres va guider Oligui Nguema sur les questions d’Infrastructures

Candidat discret mais déterminé lors de la présidentielle gabonaise du 12 avril dernier, Alain Simplice Bougoueres n’aura pas mis longtemps à rebondir. Avec 0,37 % des suffrages exprimés, soit 2 299 voix, le président du Mouvement des citoyens gabonais (MCG) termine cinquième du scrutin. Moins d’un mois plus tard, il fait son entrée au cœur du pouvoir en tant que Conseiller spécial du président de la République, en charge des Travaux publics et des Infrastructures.

Sa nomination a été rendue publique à l’issue du premier Conseil des ministres de la Ve République, présidé ce 8 mai par Brice Clotaire Oligui Nguema. Jusqu’ici secrétaire général du ministère de l’Industrie, Bougoueres grimpe ainsi d’un cran dans les hautes sphères de l’État. Il prendra désormais la tête d’un département stratégique au sein du Palais Rénovation, avec la lourde responsabilité d’appuyer le président sur la modernisation des infrastructures du pays.
Main tendue
Cette promotion s’inscrit dans la dynamique d’ouverture voulue par l’ancien président de la transition. En acceptant la main tendue par Oligui Nguema, Alain Simplice Bougoueres emboîte le pas à Zenaba Gninga Chaning, autre candidate malheureuse du 12 avril désormais ministre du Commerce et de l’Entrepreneuriat. Une manière claire d’associer les oppositions modérées à l’effort national de reconstruction.
L’ancien candidat au cours de la campagne électorale
Figure technocratique respectée, Bougoueres est diplômé en ingénierie et connu pour son attachement à la planification rigoureuse. Son expérience au ministère de l’Industrie et son engagement politique au sein du MCG ont forgé son image d’homme de terrain pragmatique, aux convictions républicaines assumées. En l’intégrant à la présidence, Brice Oligui Nguema joue la carte de la compétence et de la diversité des profils.
Des défis de taille
Pour le nouvel entrant, le défi est de taille : il devra participer activement à la mise en œuvre du portefeuille national de projets en cours d’élaboration, notamment dans les domaines des routes, ponts, ouvrages publics et infrastructures de base. Dans un pays où la qualité des infrastructures reste un enjeu majeur, sa feuille de route s’annonce exigeante.
Avec cette nomination, le message du président gabonais est clair : les élections sont derrière, place désormais à l’union des forces vives pour construire la Ve République. Bougoueres, comme Chaning, illustre cette volonté de gouverner autrement, en dépassant les clivages partisans.
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