Discours de candidature : Oligui Nguema vante ses 18 mois d’actions à la tête du Gabon

Ce lundi 4 mars, lors de son discours de candidature à la présidentielle du 12 avril, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a dressé un bilan élogieux des 18 mois de transition qu’il a dirigés depuis le 30 août 2023. Il a mis en avant les réformes engagées et les avancées réalisées sous son leadership, plaidant ainsi pour la poursuite de son action à la tête du pays.

Une économie redressée et des finances assainies
Dès les premières minutes de son allocution, Oligui Nguema a insisté sur le redressement économique du pays. « Nous avons trouvé un pays en difficulté structurelle, plombé par une dette colossale de 7 500 milliards de francs CFA », a-t-il déclaré. Il a mis en avant le remboursement anticipé de l’eurobond de 370 milliards de francs CFA ainsi que l’augmentation des recettes fiscales, gage selon lui d’une meilleure gestion des finances publiques. « Nous avons pris des décisions courageuses pour assurer l’avenir financier du Gabon », a-t-il ajouté.
Un discours incisif
En matière de gouvernance économique, il a également rappelé le rachat de la société pétrolière Asala et de la Société nationale de bois du Gabon, affirmant que ces mesures participent à la « réappropriation de notre souveraineté économique ». « Nous ne pouvons plus accepter que nos richesses profitent uniquement à des intérêts extérieurs. Nous avons redonné au peuple gabonais le contrôle de ses ressources », a-t-il affirmé avec conviction.
Emploi et social : des avancées affichées
Sur le plan de l’emploi, le général a annoncé la création de 38 900 emplois dans le secteur public et privé. Il a souligné la relance des concours d’entrée dans les grandes écoles administratives et le dégel des recrutements dans la fonction publique. « Chaque Gabonais doit avoir sa chance », a-t-il insisté, ajoutant : « Notre jeunesse est notre plus grande richesse. Nous devons lui donner les moyens de réussir. »
Ténacité malgré la forte pluie de lundi
Côté social, il a mis en avant la réhabilitation des infrastructures hospitalières et la construction de 196 salles de classe. « Nous avons rouvert des écoles et des hôpitaux laissés à l’abandon. Nous avons donné une nouvelle impulsion au secteur de la santé », a-t-il déclaré. Il a également rappelé la distribution de 1 300 étals pour dynamiser les marchés locaux et la création de la Banque pour le commerce et l’entrepreneuriat, destinée à soutenir les PME et PMI. « Un Gabon prospère, c’est un Gabon où chaque citoyen peut entreprendre et réussir », a-t-il souligné.
Infrastructures et transport : un pays en chantier
Dans son bilan, Oligui Nguema a énuméré les avancées en matière d’infrastructures : 1 969 km de routes construits, 1 000 logements livrés pour les forces de défense et de sécurité, ainsi que la construction de sept hôpitaux en cours. « Nous avons mis le pays sur la voie du développement durable avec des infrastructures solides et modernes », a-t-il déclaré.
L’ambiance qui a prévu
Le secteur des transports n’a pas été en reste, avec le lancement de la compagnie aérienne Fly Gabon et la distribution de 417 taxis « Gab ». « Nos citoyens doivent pouvoir se déplacer en toute sécurité et à des coûts abordables. Nous avons répondu à cette nécessité avec des solutions concrètes », a-t-il expliqué.
Une diplomatie « agissante »
Oligui Nguema a aussi insisté sur la relance de la diplomatie gabonaise. Il a mis en avant la levée des sanctions internationales et le retour du Gabon sur la scène régionale et mondiale. « Nous avons redonné à notre diplomatie ses lettres de noblesse », a-t-il déclaré, citant notamment l’élection d’un Gabonais à la tête de la CEEAC. « Le Gabon est de retour sur la scène internationale, et nous comptons bien y jouer un rôle central », a-t-il ajouté.
En dressant ce bilan, Oligui Nguema a cherché à convaincre que la transition a permis des avancées significatives. « Si nous avons réalisé tout cela en 18 mois, imaginez ce que nous pouvons faire en sept ans », a-t-il lancé comme argument pour justifier sa candidature.
Un discours qui marque une entrée en campagne où le chef de la transition tente de légitimer son ambition de rester à la tête du pays au-delà de la période transitoire. « Nous avons posé les bases d’un Gabon nouveau, il ne tient qu’à nous de poursuivre sur cette lancée », a-t-il conclu sous les applaudissements.
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